dimanche 23 septembre 2012

La lecture: Pourquoi Montessori et les Alphas ?

Depuis plus de 50 ans, diverses méthodes d'apprentissage de la lecture cohabitent. Si vous êtes parents aujourd'hui, il y a de fortes chances (ou malchances) que vous en ayez connu au moins deux au cours de votre propre parcours scolaire: la méthode alphabétique/syllabique et la méthode globale.

Durant ce même temps, les neurosciences se sont développées de manière fulgurante et la pédagogie est, aujourd'hui, l'un des premiers bénéficiaires de ces découvertes scientifiques.
De l'OCDE (et oui... un meilleur élève devient un meilleur contributeur économique pour sa nation) à certaines universités prestigieuses, chacun s'intéresse à l'éducation et, plus particulièrement, à la littératie et à la numératie.

Le fonctionnement cérébral, connu actuellement, permet de dégager l'importance d'un apprentissage phonologique et sémantique de la lecture. 

Il existe toutefois un bémol à cette affirmation: la "transparence" des langues. En effet, certaines langues, dont le français, ont une correspondance très variable entre le son et la lettre, entre le phonème et le graphème, entre l'oral et l'écrit. On parle alors de langue "non transparente". Dans ce cas,un simple apprentissage phonologique est insuffisant et le recours partiel à un mode idéo-visuel ou global s’avérera utile.

Il n'en reste pas moins que l'apprentissage initial de la lecture par une méthode globale devrait être rejeté quand on sait qu'il construit dans le cerveau des connexions neuronales peu efficaces pour assurer une autonomie au lecteur.

En revanche, une sensibilisation précoce aux phonèmes et ensuite un apprentissage phonologique avec correspondance phonème/graphème, permet la construction de chemins neuronaux adéquats pour assurer une plus grande qualité de lecture et une autonomie rapide. L'enfant apprend à décoder et à faire sens, même face à des mots inconnus.

Par ailleurs, les neurosciences ont également révélé que si le cerveau est plastique tout au long de la vie, il existe cependant des périodes idéales pour certains apprentissages. Dans le cas de la lecture, on constate que l'acquisition des sons connaît une période idéale brève lorsque l'enfant est très jeune.

Enfin, dans le processus d'apprentissage de la lecture, il est de surcroît apparu - sans que l'on sache encore exactement pourquoi - que le tracé sensoriel des graphèmes facilite l'acquisition du phonème et de sa correspondance graphique.

En ce qui me concerne, l'utilisation de la méthode Montessori s'est, dès lors, avérée comme coulant de source.
Dès 1907, le docteur Maria Montessori avait observé que l'enfant passait par des périodes sensibles pendant lesquelles l'acquisition de compétences spécifiques était largement facilitée. Elle a également observé le succès d'un apprentissage phonologique de la lecture, isolant les phonèmes, construisant une approche allant du simple au complexe, et les reliant aux graphèmes par le biais de lettres dites rugueuses que l'enfant pouvait tracer de son doigt.
Et tout cela entre 3 et 6 ans !

Bien entendu, l'italien est une langue plutôt transparente. En français l'utilisation de mots-outils se fera très tôt afin d'assurer un apprentissage de la lecture qui fasse sens.

Quant à la méthode de lecture des Alphas, elle correspond en de nombreux points aux requis mis en évidence par la recherche. Elle a aussi le mérite d'introduire un aspect affectif à l'apprentissage. Ce qui convient, sans conteste, mieux à certaines personnalités.

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La courtoisie ne coûte rien et achète tout.